Adieu Blanchard - bienvenue Etoile Cotinarde

Publié le 28/11/2023 à 11h43
Écrit par Olivier Riou

L'Etoile Cotinarde mise à l'eau.
Le nouveau canot de sauvetage de la SNSM, L'Étoile Cotinarde, remplacera bientôt Le Patron Louis Blanchard à La Cotinière

L'Etoile Cotinarde mise à l'eau. • Jean Francois Vitet - President SNSM de la Cotiniere
La Rochelle
Charente-Maritime
Nouvelle-Aquitaine
Île d'Oléron

L'Étoile Cotinarde va veiller sur les marins à partir du printemps prochain. Le nouveau canot de sauvetage tout temps est en ce moment à Arcachon pour régler les derniers détails avant sa livraison au port de pêche de la Cotinière sur l’Île d’Oléron.

Après 33 ans de bons et loyaux services, Le Patron Louis Blanchard, le canot de sauvetage SNSM du port de pêche de la Cotinière, va prendre une retraite bien méritée, mais restera encore quelques mois en doublure du nouveau bateau, l'Etoile Cotinarde.

Le Patron Louis Blanchard au calme avant la tempête.
Le Patron Louis Blanchard au calme avant la tempête. • Olivier Riou - France Télévisions
Une page se tourne
Pour Jean-François Vitet, le président de la SNSM de la Cotinière, sur l’île d’Oléron, c'est une page de l’histoire du port qui se tourne.

“Plus de trente ans de sorties en mer, de sauvetage par n’importe quel temps, la nuit, le jour, des dizaines d’hommes d’équipage ont travaillé à bord de ce bateau, cela en fait des histoires de sauvetage à raconter”. “Comme cette sortie pas plus tard que la semaine dernière”, ajoute le président, “Un plaisancier est tombé à l’eau de nuit, il était à bord de son voilier (Black Magic - photo ci-dessous) et le reste de l’équipage a donné l’alerte".

Le Black Magic au calme après la tempête, dans le port de La Cotinière.
Le Black Magic au calme après la tempête, dans le port de La Cotinière. • Olivier Riou - France Télévisions
"Il a été hélitreuillé, nous, nous avons récupéré les autres membres d’équipage à bord du canot de sauvetage et nous avons pris en remorque leur voilier jusqu’au port de la Cotinière pour mettre tout le monde en sécurité. Les individus étaient terrorisés et malades. On a fait notre job !” Et cela fait plus d’un siècle que c’est comme cela.

La station de sauvetage de La Cotinière existe depuis 1866
À l’origine, le port de La Cotinière était un mouillage abrité naturellement.

En 1843–1844 une digue est construite et l’entrée de La Cotinière sera balisée à la demande des chaloupes de La Rochelle et des pilotes de Bordeaux qui utilisaient cet abri côtier, l’un des rares sur ce coin là de la côte atlantique, c'est pourquoi la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés (SCSN) s’installe à La Cotinière en 1866.

1866 la Societe Central de Sauvetage des Naufrages (SCSN) s'installe a la cotiniere
1866 la Societe Central de Sauvetage des Naufrages (SCSN) s'installe a la cotiniere • J.Courtois
Le bâtiment de la SCSN sera construit aux frais des Ponts et Chaussées, là où se trouve actuellement l’ancienne glacière. Le premier canot, nommé l’Etoile de la Mer, y est installé dès le 26 mars 1866. Ces canots à rames pouvant contenir 12 hommes, dont le patron, son second et 10 matelots aux avirons. Le 27 mars 1867, le canot a accompli son premier sauvetage.

Une première intervention sur le navire nome le Martin-Pêcheur. Grâce à l’action du canot de sauvetage et ses 12 hommes, le navire de pêche a pu être renfloué et son équipage sauvé. Le 26 juillet de cette même année, le canot réalise un second sauvetage d’un mousse et d’une chaloupe.

Bateau de sauvetage - île d'Oléron - La Cotinière
Bateau de sauvetage - île d'Oléron - La Cotinière • Collection J. Courtois
Le Louis Méret le 16 octobre 1889 remplacera le premier canot de sauvetage.

À l’occasion, un nouvel abri sera construit et une digue de mise à l’eau également pour faciliter les interventions. En mars 1896, un terrain de 1 032 m² est accordé à la SCSN, une nouvelle maison abri y est construite à l’entrée de la jetée principale. Puis vient le tour du Gabiou-Charron, en février 1911 il prend place comme nouveau canot à La Cotinière. Des problèmes d’ensablement persistent au niveau du port et cela pose bien des tracas pour mettre à l’eau le canot de sauvetage. Ce n’est qu’en octobre 1956, qu’un nouvel abri est implanté à l’extrémité de l’épi du Colombier. Un nouvel emplacement pour une mise à l’eau sans contrainte.

Après 46 ans de bons et loyaux services, le Gabiou Charron est vendu au Centre Nautique des Glénans. Il aura eu une faible activité avec seulement huit sorties officiellement répertoriées.

De 1957 à 1962, les sauvetages seront effectués par des bateaux de pêche du port. Le terre-plein et un nouvel abri sont construits en 1960 par l’Union d’Entreprises Charentaises. Ces installations suivent et accompagnent le développement et l’agrandissement du port de pêche de la Cotiniere. La porte tonneau et le système de mise à l’eau du canot par bossoirs oscillants sont installés en 1961. En 1962, le canot à moteur Juliette-Gaston Conchon est hissé dans son abri.

Les photos et le texte original peuvent être consultés à cette adresse
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/la-rochelle/le-nouveau-canot-de-sauvetage-de-la-snsm-l-etoile-cotinarde-remplacera-bientot-le-patron-louis-blanchard-a-la-cotiniere-2879807.html

très beau canot que cette Etoile cotinarde

quand au dernier sauvetage en date le skipper de 70 balais était tombé à l'eau , avec un gilet quand même , par des creux de 4 à 5 mètres , tous les autres étaient des touristes.
Il faut vraiment avoir un pêt au casque pour sortir par un temps pareil avec des touristes

Entièrement d'accord avec Gazou avoir un pète au casque est faire prendre des risques à des sauveteurs, à quand une participation pour une intervention dû a de l’inconscience.

Vu sur et source : Facebook
Jean Bernard Delpech  ·
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Les faits marquants des fortunes de mer impliquant le canot de sauvetage de la Cotiniere dont on a parlé peu
En cette période d'avant Noël ,il est question du nouveau canot de sauvetage de la SNSM, " L'Étoile Cotinarde " qui remplacera bientôt Le "Patron Louis Blanchard " à La Cotinière.
J'ai voulu vous narrez quelques sauvetages effectués dans les temps reculés de l'histoire du premier canot de sauvetage à partir de 1866
Le 26 juillet 1869 à six heures du soir, par une tempête affreuse qui a désolé les côtes de l'île de Ré et de l'île d'Oléron, les habitants du petit port de la Cotinière aperçoivent au large, à grande distance, une chaloupe portant pavillon de détresse.
Le canot de sauvetage est armé; après deux heures d'énergiques efforts, il parvient à cette embarcation un enfant seul, un mousse, se trouvait sur le pont.
Écoutez de la bouche du mousse le drame qui s'était,passé.
<< La chaloupe naviguait à une vingtaine de lieues au large lorsqu'elle fut assaillie par la tempête. Les lames balayaient le pont, l'une d'elle enlève le patron. Ce patron, c'était le père du mousse. L'enfant, frappé de douleur, pressentant qu'il allait être enlevé à son tour, se traîne sur le pont et descend dans la chambre, dont les panneaux se ferment sur lui. La mer redouble de fureur, elle arrache le gréement, déchire les voiles et couche la chaloupe sur le flanc. ,Tout à coup un cri d'agonie arrive jusqu'au mousse. Il tressaille et court sur le pont. Le silence avait succédé aux cris, la stupeur l'arrête; il regarde ..
Les matelots du bord avaient disparu. L'enfant demeurait seul
Le désespoir lui prête des forces; il s'empare de la barre et gouverne vers la terre; il. espère et prie. La nuit s'écoule, l'embarcation flotte toujours. Aux premières lueurs du jour, le mousse rencontre une chaloupe, il hèle le patron, mais la chaloupe passe.
Cet homme a-t-il entendu les pleurs de l'enfant?
Je l'ignore! J'espère le contraire.
Quatorze heures s'écoulent encore! Mourant de froid, de faim et de fatigue, le mousse a toujours les regards tournés vers la terre; il en distingue enfin les lignes; mais si de ce rivage dangereux, vers lequel le flot le porte, le secours n'arrive pas, l'enfant et le bateau vont se briser à la côte.
Rassurez-vous, si la chaloupe a été sourde, la Providence a entendu; le canot de sauvetage de la Cotinière approche et l'enfant est sauvé.
Le 3 Mars1882 Le trois- mâts français Tarn, "capitaine Collin" de la maison Maurel et Prom, de Bordeaux, a fait naufrage sur les côtes de l île d’Oléron. En venant de Sainte-Marie-de-Bathurst. Le navire était chargé d'arachides.
L équipage tout entier, se composant de seize hommes, a été recueilli par le canot de sauvetage de la Cotinière. On craint que le navire soit défoncé. "
12 Mars.1883 La Cotinière — Sauvetage de l’équipage du trois-mâts naufragé "Tarn "
15 avril 1883 La Cotinière — Secours au lougre "Raymond"
26 juillet. 1939 Saint- Pierre d’Olèron
Hier, vers 14 heures, un bateau de pêche du port de la Cotinière, le « Souviens-toi », patron Daniel Blanchard, était parti avec trois matelots à la pêche â la sardine. Le bateau était à 8 milles, de la côte, quand soudain une violente explosion se produisit. L’incendie qui s’en suivit fut d’une telle intensité que les marins furent dans l'impossibilité de courir aux extincteurs pour essayer de maîtriser
les flammes. Mais ils purent sauter dans les canots de sauvetage du bord et furent ramenés à bord par le bateau « Espoir »,
Ces quelque faits ne relatent pas bien, sur d'autres drames survenus à la Cotiniére
Voici ci après une anecdote qui maintenant ne nous étonne même plus
23 Septembre 1935 Un jeune homme de vingt-et-un ans, Elie M., étudiant à Paris, en villégiature dans l'ile d'Oléron, après son bain se rendit à la criée aux poissons de la Cotinière. Pour vêtement, il n'avait qu'un petit cache sexe et un foulard rouge noué autour de la ceinture. Il avait en outre un bandeau autour du front et des plumes de poule dans les cheveux. Cette tenue, qualifiée d'indécente par les marchandes de poisson, eut d'abord pour résultat l'envoi dans le dos d'Elie d'une raie pourrie et ensuite la gratification d'un procès-verbal du garde champêtre.
L'étudiant fut enfin traduit devant le tribunal correctionnel de Marennes, pour outrages publics à la pudeur. Mais les juges ont estimé que le délit n'était pas suffisamment caractérisé et ils l'ont relaxé des fins de la poursuite.
Bonne fin de semaine à vous tous

notre Oléronais de Liège ( Belgique ) en connait plus sur l'ile d'Oléron que les oléronnais, j'ai connu il y a une quarantaine d'année une oléronnaise de 80 ans qui n'avait jamais vu la mer ....... Elle habitait St Pierre qui doit être à 5 ou 6 km de la mer

quand on lui demandait pourquoi elle n'avait jamais été voir la mer elle répondait :
ô l'est pas d'rapport

Bonjour a tous,

   Oh que c'est beau je trouve cela extrêmement enrichissant,cela permet d'en apprendre un peu plus sur le passé de la pêche et du travail des Sauveteurs sur l'Atlantique.
Un grand MERCI