Renversement de vapeur.

Il y a du génie dans la vapeur! Je ne parle pas de toi !
Avant de comprendre les différents types de changements de marche dans une machine à vapeur, il faut comprendre comment la vapeur est distribuée de chaque coté d'un piston. Ce genre de distribution est appelé : à double effet. On ne peut pas mettre de changement de distribution sur un simple effet => logique puisque la vapeur vient toujours du même coté du piston.
Sur la première vidéo, on voit bien que la vapeur est amenée du haut vers le bas en passant par une lumière (à droite & à gauche du tiroir) qui la dirige de chaque coté du piston. A noter que la lumière du milieu est toujours ouverte (échappement) afin de laisser sortir la vapeur qui n'est plus utilisée.

Quand on a compris ça, on a compris qu'il suffit de "renverser la vapeur" pour changer le sens de marche. Donc faire glisser le tiroir sur l' autre ouverture. Et le coté qui était en échappement passe en compression.
Et le mouvement alternatif renverse le mouvement rotatif.
https://www.youtube.com/watch?v=7mjHzcPABMQ&feature=related
Tout simple: on met sur la roue (loco) ou l'axe de manivelle (*) un excentrique qui est relié au distributeur de vapeur (tiroir) par une tige. Lorsqu'il faut changer de sens, il suffit de déplacer ce tiroir en changeant la position de l' excentrique.
Et c' est parti. Voir les vidéo pour bien comprendre. Sur un double effet ,même s' il n' y a pas de "reverse" il y a toujours un excentrique qui déplace le distributeur de vapeur .

Bien sur, chacun y est allé de son type de distribution en fonction du pays. J'ai mis en vidéo les plus courantes. Elles ont toutes basées sur le même principe de l' excentrique.
Seule la forme de la pièce entre l' excentrique et le tiroir change:
Walschaerts
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/08/Walschaerts_motion.gif
https://www.youtube.com/watch?v=aPSKuzO9JpA&feature=related

Hackworth
https://www.youtube.com/watch?v=3qwVTE_SN_8&feature=related

Stephenson : elle se diférencie des autres à cause de ses deux excentriques
https://www.youtube.com/watch?v=hoN16wWsHGI&feature=related

Maudslay
https://www.youtube.com/watch?v=Qou5_oWu5XU
Je vous informe que Pierre Bernard en a fait un exemplaire qu'il soumet à votre curiosité:
https://modelismenavalradioc.forumactif.com/t555-le-principe-maudslay

Je pense qu'il y a d' autres systèmes de renversement de la vapeur. Si vous en connaissez, n' hésitez surtout pas à les commenter à la suite. Ca étoffera le sujet.
Pour ma part, je ne vois pas trop de différence entre la Hackworth et la Walschaerts de la démo, puisque l' équerre de la Hackworth se retrouve dans la Walschaerts.
La Walschaerts n'a normalement pas d' équerre. Enfin c'est pas toujours trés clair la vapeur...........
Ce n'est pas faire offense à nos vieux briscard de la vapeur que d' expliquer aux profanes et leurs commentaires sont bienvenus.


(*) Il n'y a pas de vilebrequin en vapeur, on dit "manivelle".

Kbio,
Merci pour ces videos didactiques.
Je n'y connais pas grand chose mais il me semble que les deux classiques sont Stephenson et Walschaerts avec une vraie répartition des rôles : Walschaerts en ferroviaire et Stephenson en marine.
Y a-t-il une explication ?
Question subsidiaire : Ou ai-je tout faux ?
Didier

salut kbio
ta première et deuxième vidéo sont bien une Walschaerts mais pas la troisième
si tu regarde bien ces distributions elle sont identiques au Stephenson et comme le dit si bien Didier l'une est nommer ainsi sur les locomotives et l'autre s'appelle Stephenson en naval la seule différence c'est une seule bielle qui se déplace sur la coulisse qui est fixe sur la Walschaerts alors que l'autre a deux bielles qui déplace la coulisse qui est mobile sur la Stephenson
amitiés
Jean-Paul

Bonsoir! :(
Stephenson : elle se diférencie des autres à cause de ses deux excentriques
Nous sommes donc d'accord sur ce point là! Mais comme tu le dis aussi, la Wallschaerts n'a qu'un excentrique/bielle. Alors pourquoi la Stephenson n'en aurait qu'un en naval et s’appellerait ainsi?
J'avoue ne plus suivre et avoir besoin d'explications plus précises.
Merci de ta collaboration et de nous éclairer sur ce point très interessant !
Nous n'avons pas non plus parlé des applications sur des machines fixes. Si tu as des infos
Cordialment!

On progresse, on progresse, mais pour moi c'est encore un peu fumeux :biz
Jean-Paul : tu n'aurais pas un petit croquis tout simple et comparatif : Wallschaerts / Stephenson ?
Didier

Bonjour,
Très intéressant avec des exemples vidéos bien choisis.
Il me semble cependant qu'il faudrait préciser que le moteur doit être à double-effet mais aussi bi-cylindre.
On peut aussi obtenir l'inversion de marche avec le simple-effet : il suffit d'en réunir au moins 3.
Tout au moins pour nos moteurs ...

Bonjour! :(
Pour parler train, il faut parler le language des cheminots!
Le cheminot vous expliquera qu'un train part toujours à l'heure et qu'il va très vite pour être sûr d'arriver en retard! (???)
J'ai donc trouvé dans l'excellent ouvrage de LAMALLE & LEGEIN dont je conseille trés vivement la lecture:
(http://www.tassignon.be/trains/legein/legein.htm#_<H1>Avant-propos_de_la
La description des deux distributions qui demandent quelques éclaircissements.
Pour ma part , je comprends que la Stephenson est dotée de deux bielles (ouvertes ou croisées) et de deux excentriques sur l'axe de manivelle.
La Walschaerts n'a qu'une bielle et est bien adaptée aux locomotives car l' excentré passe devant l'axe de roue (ou bout de manivelle) et que l'on ne peut rien atteler à son extrémité. Il y a aussi un semblant de coulisse (la Hackworth aussi a une coulisse; il faut bien coulisser quelque part pour transmettre le mouvement) mais la différence des deux distributions est bien dans la transmission du mouvement à partir de l'excentricité.
...... Je vois aussi des coulisses de Stephenson sur les loco (Belges notamment) . Ce n'est donc pas propre à la marine et puis il y a aussi les installations fixes......

Tout à fait d'accord avec Jacques:
Je comprends bien que l'on peut se servir d'un mécanisme de changement de distribution sur un trois cylindres simple effet car il y en a toujours un en décompression.
Par contre je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'avoir un bi-cylindre double effet pour utiliser un changement de marche. Puisqu'il y en a toujours un des deux qui est en décompression. Ca marche aussi sur un simple cylindre.
Mais décompression, c'est pour l'air comprimé!!? Ne dit-on pas détente en vapeur???
Tout est question du calage concernant la détente du vaporiste du fond de la cale, et s'il est décalé, il faudra le recalé!
Ah! Faut tout apprendre.

Distribution par coulisse de Stephenson:
L'excentrique est autour de l'arbre.


Distribution Walschaerts:

L'excentrique est fixe sur la roue et on ne peut rien mettre en bout d'axe.


Merci à vous tous de poser des questions et d'apporter vos des explications qui animent le débat et enrichissent ce forum qui est de plus en plus consulté , critiqué et adulé,
J'ai de la chance, il n'y a personne qui m'a posé de question sur la Maudslay!!!
Qui s'y colle???? :mon dieu
Cordialment!

Bonjour! :(
Il me semble cependant qu'il faudrait préciser que le moteur doit être à double-effet mais aussi bi-cylindre.
Je viens juste de réaliser ce que veut nous dire Jacques , vaporiste émérite s'il en est.
Il a raison, ça m'avait complètement échapper.
Sur un MONO CYLINDRE, si l'inversion de vapeur se fait alors que le piston est au PMH ou PMB, elle n'aura aucun effet et le moteur restera à l'arrét.
Ceci est valable aussi sur un compound.
Il y a des solutions pour remédier à cela, mais ça doit faire l'objet d'un autre chapitre, car le sujet est vaste et "polémiqueu" .
Merci encore Jacques de nous avoir signalé ce problème.
Cordialement.

:(
Ce que j'écris plus haut:
Ceci est valable aussi sur un compound.
Il y a des solutions pour remédier à cela, mais ça doit faire l'objet d'un autre chapitre, car le sujet est vaste et "polémiqueu" .

On ouvre un autre post!
Merci! :cheers: :cheers:

Afin d' apporter ma contribution sur le débat à propos des différentes distributions et coulisses utilisées dans la vapeur.
Je vous soumets un petit passage du traité de Mr Tasssignon dont les exemples peuvent nous aider à comprendre.
Il semble que dés que l'on voit une coulisse, on parle de Stephenson. Hors, si la finalité est la même, toutes les coulisses ne sont pas identiques et les systèmes sont foison.
La distribution vapeur sur une machine est composée de trois éléments :
Les ou l' excentrique ou manneton,
La ou les bielles de transmission,
La coulisse concave ou convexe
et finalement le tiroir qui est commun à toutes.
Je pense que ces explications (surtout les schémas) devraient éviter beaucoup de confusions à l' avenir.

Coulisse de Gooch.
De nombreux systèmes de coulisses diffèrent du mécanisme imaginé par Stephenson tout en produisant à peu près les mêmes effets : c'est surtout la commodité de l'application sur chaque type de locomotive qui fait choisir un de ces systèmes plus que ses avantages propres comme appareil de distribution.
Distribution par coulisse de Gooch

Les coulisses de Gooch et de Stephenson présentent leur courbure en sens inverses. La coulisse de Gooch est attachée par des bielles de suspension à un axe fixe et non plus à l'extrémité du levier d'un arbre de relevage mobile le coulisseau est à l'extrémité d'une bielle qui commande la tige du tiroir guidée en ligne droite le levier de l'arbre de relevage supporte cette bielle : en manœuvrant cet arbre on promène le coulisseau le long de la coulisse. L'arbre de relevage se trouve soit au-dessus soit au-dessous de la coulisse. Le rayon du cercle qui forme l'axe de la coulisse est précisément égal à la longueur de la bielle du tiroir.

Cette coulisse donne au tiroir une avance linéaire invariable quelle que soit la position de l'arbre de relevage : en effet quand la manivelle motrice est à un de ses points morts les rayons des deux excentriques se placent symétriquement par rapport à l'axe du tiroir la coulisse est également symétrique par rapport à cet axe le tiroir est dans la position d'avance linéaire. Or,si on fait jouer le changement de marche le centre du coulisseau restant dans la coulisse va décrire un cercle autour de l'extrémité de la bielle voisine du tiroir comme centre extrémité qui ne bougera pas puisque la coulisse est justement un arc de cercle de même rayon ayant alors même centre le tiroir restera immobile : il présentera donc la même avance linéaire quel que soit le cran de marche. Il en est de même si l'on considère l'autre point mort de la manivelle. Cette constance des avances linéaires n'existe plus sicomme on le voit sur quelques machines le rayon de la coulisse n'est pas exactement la longueur de la bielle du tiroir ou si les deux excentriques ne sont pas calés symétriquement avec le même angle d'avance.
La constance des avances linéaires n'entraîne pas celle des périodes d'admission anticipée aux divers crans de marche : cette phase de la distribution correspond à des parcours du piston de plus en plus longs à mesure que le changement de marche se rapproche de son point mort.
Les centres des excentriques fictifs qui conduiraient le tiroir comme le fait la coulisse de Goochse rangent sur la ligne droite qui joint les centres des deux excentriques.
La coulisse de Gooch occupe une longueur plus grande sur la locomotive que celle de Stephenson puisqu'il faut loger en plus la bielle du tiroir.

Coulisse d'Allan.
Schéma de la distribution par coulisse droite d'Allan.

Les coulisses de Stephenson et de Gooch sont courbées en sens inversescelle d'Allan est droite elle est suspendue à l'arbre de relevage ) par son milieu mais l'appareil comprend comme celui de Gooch une bielle qui porte le coulisseau et qui s'articule sur la tige du tiroir : cette bielle est également suspendue à l'arbre de relevage. Les deux suspensions sont disposées de telle sorte que l'une s'élève quand l'autre descend. Par ce double mouvement le coulisseau se promène tout le long de la coulisse : on l'arrête dans telle position qu'on juge convenable.
Les centres des excentriques fictifs qui pourraient remplacer une coulisse d'Allan forment un arc de cercle voisin de la ligne droite qui joint les centres des excentriques. Les avances linéaires aux divers crans de marche varient comme avec la coulisse de Stephenson mais la variation est moindre.
Ce mécanisme est porté par un arbre de relevage unique et les poids des pièces suspendues s'équilibrent à peu près.

91. Distribution Walschaerts.
Le mécanisme de distribution de Walschaerts est commode lorsque les tiroirs sont placés au-dessus des cylindres,il est généralement appliqué pour des cylindres extérieurs,mais parfois aussi pour des cylindres intérieurs. Ce mécanisme n'a qu'un excentrique réduit à un simple bouton sur une contre-manivelle quand il est à l'extérieur de la machine. Cet excentrique unique est calé à angle droit sur la manivelle motrice il fait osciller une coulisse autour de tourillons fixés en son milieu. Une bielle analogue à celle de la coulisse de Gooch se termine par un coulisseau qui se déplace dans la coulisse quand on manœuvre l'arbre de relevage : une bielle de suspension rattache cette bielle au levier calé sur l'arbre. L'autre extrémité de la bielle est articulée en Anon sur la tige du tiroir mais sur un levier dont une extrémité C suit le mouvement de la tête du piston et dont l'autre extrémité B entraîne la tige du tiroir guidée en ligne droite.

Le rayon de la coulisse est égal à la longueur de la bielle quand la manivelle motrice est à un point mort le centre de la coulisse se trouve précisément au point A extrémité de la bielle de sorte qu'on peut promener le coulisseau le long de la coulisse en manœuvrant l'arbre de relevage sans que le tiroir bouge : on a donc une avance linéaire constante.

Il est facile de tracer les épures qui représentent la distribution donnée aux différents crans de marche par le mécanisme Walschaerts la coulisse transmet au tiroir le mouvement de l'excentrique elle en réduit plus ou moins l'amplitude et en change le sens quand le coulisseau dépasse le milieu de la coulisseavec ce premier mouvement se combine un déplacement donné par le levier C A B et opposé à celui du piston réduit dans le rapport des deux bras du levier AB et AC. Pour construire les excentriques fictifs qui conduiraient de même le tiroir on prend OD et OD' égaux au rayon de l'excentrique convenablement réduitde manière à tenir compte de la réduction de la course des extrémités de la coulissepuis on prend OR égal au rayon de la manivelle OM réduit dans le rapport de AB à ACOL et OL' étant les diagonales des rectangles construits avec OR OD et OD' le centre de l'excentrique fictif se déplace sur LL' quand on manœuvre l'arbre de relevage.

Fig. 173. - Distribution Walschaerts de locomotives-tenders du chemin de fer du Nord. En dessous excentriques fictifs de la distribution Walschaerts.
Sur la figure la bielle de suspension saisit la bielle du tiroir entre le coulisseau et l'extrémité A souvent au contraire la bielle de relevage s'articule sur un prolongement de la bielle du tiroir au delà de la coulisse. En retournant sens dessus dessous le mécanisme de Walschaerts on lui fait commander des tiroirs placés sous les cylindres.

92. Systèmes divers de coulisses.
Certains systèmes de distribution employés sur des locomotives n'ont pas d'excentrique et comportent une prise de mouvement sur le corps de la bielle motrice. Par exemple des locomotives des chemins de fer de l'Ouest ont un mécanisme analogue à celui de Walschaerts (fig. 174) où l'excentrique qui fait osciller la coulisse est remplacé par un système articulé d'une part vers le milieu de la bielle motrice et d'autre part au bout d'un levier calé sur l'axe d'oscillation perpendiculairement à la coulisse. La figure montre que ce système comprend : un levier articulé en un point fixe sur le support des glissières un second levier articulé sur le premier et sur la bielle motrice un troisième levier articulé en un point intermédiaire du second et à l'extrémité de la tige perpendiculaire à la coulisse. Le point intermédiaire choisi sur le second levier décrit une courbe voisine d'un cercle.



Fig. 174. - Distribution sans excentrique de locomotives à grande vitesse des chemins de fer de l'Ouest

Parmi les distributions sans excentriquesse trouve aussi celle de Joyoù un mécanisme conduit par un point de la bielle motrice fait glisser un coulisseau dans une coulisse servant de guidequ'on fixe dans des positions diverses en manœuvrant l'appareil de changement de marche.
La hauteur des boîtes motrices dans leurs glissières doit être soigneusement réglée sur les machines munies de distributions de ce genre puisque les déplacements de ces boîtes par rapport au châssis changeant l'inclinaison de la bielle motrice influent sur la position du tiroir. Pour la même raison il convient que les oscillations des ressorts qui chargent ces boîtes n'aient habituellement qu'une faible amplitude.

Même si les explications sont un peu barbantes, elles aident à la compréhension.
Qui saura nous dire pourquoi (il semble) on ne voit que des Stephenson en marine , ou si il y a d'autres distributions????
Bien cordialement!

Bonjour! :(

Encore quelques infos qui pourront nous éclairer sur la distribution Vapeur.

Le saviez-vous?
Stephenson: Fils d'ouvrier - son père Robert Stephenson était chauffeur de la pompe à feu de la mine de Wylam - George Stephenson n'apprend à lire qu'à 18 ans puis étudie la mécanique. Devenu ingénieur, il réalise, d'abord seul puis avec son fils Robert, une série delocomotives.

La coulisse de Stephenson : "est la première en date et fut créée en 1843 par Howe, ouvrier des ateliers Stephenson. "

La légende dit que James Watt (ingénieur écossais) employé très jeune dans une filature anglaise, était affecté au fonctionnement de la machine à vapeur à balancier qui fournissait l'energie aux multiples métiers à tisser. Son boulot consistait à tirer les ficelles (déjà à l'époque) qui actionnaient les vannes d'ouverture et de fermeture vapeur qui faisaient marcher le cylindre. Etant feignant (et observateur) de nature il avait remarqué que l'ouverture ou la fermeture des vannes correspondaient à une position bien précise du balancier. Il amarra donc judicieusement les ficelles au balancier de manière à ce que celui-ci fit le travail à sa place. La conséquence fut que le patron le vira immédiatement avec un coup de pied au cul, estimant que dorénavant il était payé à rien foutre. Par la suite le jeune James devint un grand ingénieur au lieu de perdre son temps dans une filature.

Tous les systèmes de distribution ont été inventé les uns à la suite des autres et ont chacun leur histoire.

Stephenson (George) était anglais et donc moins subtil que notre jeune écossais. Il s'était dit que si le tiroir actionné par une excentrique calé à 90° de la manivelle faisait tourner la machine dans un sens, en la calant à 90° dans l'autre sens, la machine tournerait à l'envers. Il mis donc deux excentriques calés à 90° de part et d'autre de la manivelle et relia l'extrémité de chaque bielle d'excentrique par une coulisse. En basculant cette coulisse d'un côté ou d'un autre on faisait maneuvrer le tiroir soit par l'excentrique de marche avant, soit par l'excentrique de marche arrière. La bielle d'excentrique qui n'était pas mise en fonction se débrouillait comme elle voulait de son côté sans entraîner quoique ce soit ! Le système est d'une grande fiabilité mais un peu lourd, ce qui fait qu'il fut progressivement abandonné sur le matériel ferroviaire, il persista toutefois sur les machines marines jusqu'à l'apparition des soupapes commandées par cames semi-oscillantes

Le Belge Egide Walschaerts supprime l'un des excentriques et sa bielle en équipant ses machines d'une coulisse articulé en son milieu. En faisant passer l'extrèmité de la bielle d'excentrique de part et d'autre de l'axe de rotation de cette coulisse, on obtient un mouvement direct d'un côté et un mouvement inverse, de l'autre. Ce système permettait d'économiser du poids et fut pratiqement généralisé sur toutes les locomotives (sauf les anglaises qui restèrent encore longtemps équipées de coulisses de Stephenson).

La distribution Maudslay fait rouler le train d'engrenage qui met en connexion arbre manivelle et arbre d'excentrique sur le pignon solidaire de l'arbre manivelle, résultat on arrive à décaler les deux arbres de 180° par rapport au réglage initial, ce qui permet le changement de marche.

La distribution du moteur Graham est encore un autre concept car la coulisse est orientable mais n'est pas entraînée par le mouvement de la bielle d'excentrique.

On peut imaginer une multitude de systèmes non conventionnels. (JPA)

Bien cordialment!

Bonjour ! L'histoire de la machine à vapeur est truffée d'anecdotes visant souvent à détourner la paternité d'une invention. Celle relatée par Kbio concernant Watt et la commande manuelle des vannes d'admission est déjà attribuée à Newcomen et à son assistant Humphrey Potter : Des Aguilliers, membre de la Royal Society, défendant son collègue de l'éminent collège scientifique, Thomas Savery, lui même inventeur d'une machine pour épuiser les mines supposée fonctionner selon un procédé hydrostatique d'aspiration/refoulement mais dont la technologie n'était pas maîtrisée, et qui devait reprendre le brevet d'exploitation de la machine à feu de Newcomen au nom de la Royal Society, n'hésita d'ailleurs pas à affirmer que seul Dieu avait pu inspirer un ignorant (Thomas Newcomen, nommé péjorativement "le ferrailleur anabaptiste") dans l'invention de la première machine à vapeur fonctionnelle. L'enjeu était de taille : la paternité de l'invention de l'outil de la révolution industrielle !

Salut! :(
Tu as raison Ulysse, d'apporter ces précisions! L'histoire est truffée d'inventeurs qui se sont accaparés les inventions de leurs employés.
L'entreprise , ou son propriétaire déposant le brevet à son nom et le pauvre inventeur est effacé.
On voit beaucoup ça en médecine. Dans la plupart des sociétés , aujourd'hui, si tu trouves, inventes ou découvres quelque chose, tu t’aperçois que tu as déjà signé pour laisser tous les droits à ton entreprise.
D'un autre coté, aujourd'hui, il est rare que les découvertes soient le fruit d'un seul homme. Il y a toujours une équipe derrière avec ses idées , suggestions, ou autres.
Quant aux légendes sur untel ou un autre, on n'en a pas fini, et on ne saura jamais le fin mots de l'histoire. Mais aprés tout.....tant qu'elles sont belles!
Bien cordialement!

Durant mes études, un professeur de technologie faisait bosser ses élèves sur divers projets et déposait à son propre nom, les meilleures inventions, certaines, que je ne vous citerai pas, sont utilisées dans toute la France (et peut-être ailleurs) elles ne vous seraient certainement pas inconnues.
Je garde un souvenir amer de ces pratiques malhonnêtes.

Bonsoir
Pour Gazou.
Pour ce qui est du Trombone à Pistons ; Sont origine remonte au XIII siècle sous le nom de « SACQUEBOUTE ». C’est une évolution du « Buccin ».
En ce qui concerne le renversement de vapeur ???
A+ F.

Pour le fil à couper le beurre !
Ernestino Falcometto de la Branca en l'an 1389 de notre ère , par un petit matin d'hivers n'ayant pas de couteau sous la main , alla dans son écurie et pris un poil de la Queue de son cheval , avec ce poil il réussit à trancher sa motte de beurre ! Ce petit matin la , le fil à couper le beurre etait né !!!
:cheers:
Pour le trombine à coulos !
Il parait que c'est celui qui inventé l'eau chaude....

Amitiés GéGé

Bonjour,
pour le renversement de la vapeur, il y a le "jpA" en cours d'étude et une future réalisation "Gav" mais faut du temps et les subventions ne tombent pas comme ça.
à bientôt, faut aussi faire attention à l'espionnage industriel.
Graine au vent

La pince à linge a été inventée par Jérémie Victor Hortebeck.
Je ne sais plus en quelle année, mais c'était un contemporain de Beerthoven. Pour lui rendre hommage, ce dernier avait d'ailleurs donné comme "surnom" à sa 6ème symphonie, le nom de Symphonie Pince à Linge.
Pour l'épingle à nourrice, ,e ne suis pas certain mais je crois que c'est celui qui a également inventé le trombonne à papier.
Pour l'inversion Hacworth BOF :elle n'est pas terrible
Par ailleurs, quelqu'un a-t-il un peu de doc sur les "doubles tiroirs" ?
J'ai retrouvé quelquechose sur les tiroirs simples à 2 passages vapeur par côté dans le cours de l'école d'HYDRO, mais rien sur ces doubles tiroirs.

TUTUS a écrit:Pour l'inversion Hacworth BOF :elle n'est pas terrible

Salut Tutus,
Je la trouve bien l'inversion Hackworth, qu'en dit-tu ?

Très très jolie mécanique, bravo
à plus,
Graine au vent

En tout cas, je suis bien d'accord : c'est une très belle machine.
Et l'inversion Hackworth fonctionne.
J'avais seulement émis un jugement sur son classement par rapport à d'autres...

Bonjour,

A propos de renversement de vapeur, Calin me montre cette très charmante vidéo où le mono cylindre semble la gérer sans souci :

:( Bonsoir!
De biens belles images pour un bien belle chaloupe.
Avec un tel volant d'inertie, je pense qu'effectivement le mono-cylindre doit pouvoir gérer l’inversion de marche!
Cordialement!

Très jolie vidéo :D . J'adore l'amarrage au corps mort !!! Même si normalement la bouée devrait alors être à bord ...
Le volant d'inertie est indispensable ; mais le problème du monocylindre n'est-il pas justement de "planter" au point mort ?
Didier

Oui Didier, c'est le même problème avec le compound, si le 1er cylindre est en haut ou en bas ça ne part pas. puisque c'est lui qui alimente le 2ème.cylindre.
dans le compound il y a la possibilité d'injecter un peu de vapeur dans la basse pression le piston etant en point milieu, et le tiroir HP aussi. l'astuce est de percer un petit trou de 0.8 dans le tiroir HP qui envoie directement la vapeur au BP.
pour le mono cylindre je ne sais pas, faut se débrouiller il y a certainement une solution.
bonne journée à tous,
Graine au vent