Un gros débutant!

Bonjour amis de la vapeur.

Je me présente ici car pas franchement trouvé d'endroit plus approprié!

Cyrille, 47 ans, passionné de restauration de motos anciennes. Il y a 15 jours, je ne sais pourquoi, je me suis mis en tête de fabriquer un ensemble vapeur.... le bateau ne m’intéresse pas à priori mais j'imagine qu'une fois fini je m'y mettrai de force ne serait ce que pour tester sur l'eau! Depuis je ne cesse de regarder vos petits moteurs sur you tube... c'est comment dire simplement beau!

J'ai un peu/ beaucoup parcouru le forum, lu avec attention la bible ( compilation des cahiers S. Léonard), remarqué que les pièces sont extrêmement couteuses!

Dans un premier temps je compte faire un moteur bi cylindre oscillant d’après les plans de Walls puisqu'il parait qu'il faut commencer doucement accompagné par une chaudière et un tank gaz que j'ai bien l'intention de réaliser également ( le gout de l'explosion! ). J'ai trouvé sur ce forum un plan de régulateur gaz à aiguille.... j'ai une bonne idée pour la chaudière qui devrait reprendre les dimensions de celle vendu chez Anton.

Bref, je débute complètement en la matière! Je suis doté d'un vieux combiné tour fraiseuse CHester dont la géométrie laisse un peu à désirer .... Donc aujourd'hui, au bout de 3 heures de manivelles.... voici un premier cylindre en laiton. Il manque les perçages vapeur et de coiffes.... C'était plus un essai qu'autre chose histoire de juger de la difficulté de la chose compte tenu du matériel dispo dans l'atelier! Il me manque un diviseur pour bien faire ainsi que un alésoir de 10.
Enfin que dire de plus.... j'ai pratiqué le modélisme avion durant quelques années... suis doté d'une radio 6 voies programmable qui fera l'affaire une fois sur l'eau!



Place à mes premières questions!

- Comment réalisez vous l'alésage des cylindres? Alésoir machine, à main, barre d'alésage ou simplement un bon vieux trou avec un foret?
- la deuxième question découle de la première... comment assurer l'étanchéité piston / cylindre?  Jeu H7 g6 ? Autre?
- enfin la dernière... ou trouver le cuivre pour les chaudières...

Dire qu'à mon travail on a plein de toute ch'tite commande numériques que je n'ai pas le droit d'utiliser!

Bref, voilà... je pense avoir fait le tour... Perso ce qui me passionne c'est la fabrication... je pense que le petit tour sur l'eau ce sera plus mon fils! Suis doté de Solid Works en info pour faire les plans 3D.

Salut Maxime.
Sois le bienvenu parmi nous . J'espère que tu trouveras ton bonheur sur ce Forum. (Mâtin, quel Forum! )
Nos tourneurs de manivelles sont timides, mais une fois qu'il te connaissent, ils te disent tout.
Tu sembles avoir déjà bien démarré.
Bon courage et tiens nous au courant.
Bien cordialement.

Merci KBIO, effectivement votre aide dans les techniques d'usinage vont être précieuses. Les plans c'est beau, c'est facile à faire... mais la réalisation c'est pas nécessairement gagné lol
Le moteur présenté dans les cahiers est bien plus simple ou disons que le concepteur a pallié de manière ingénieuse l'inévitable imprécision d'usinage...

Je ne suis pas concepteur usineur mais tu es bien parti

Bonjour à tous et bonjour Maxime,
Pour les alésages des cylindres , j'utilise 2 méthodes différentes.
1) Si j'ai une contrainte de poids, je tourne mes cylindres dans de l'alu AU4G et je perce mon cylindre au plus près des dimension d'un tube de laiton qui servira de chemise. Cette chemise est scellée à la loctite 638 qui résiste à 250°.Puis réalisation des pistons ( cf infra)
2) sans contrainte de poids , je fore mes cylindres avec des diamètres de plus en plus grand afin de ne pas ovaliser le forage,j'utilise après des alésoirs façon Paris en respectant les données d'utilisation. La difficulté est de trouver de façon simple les forets correspondant ( 13.8 ou 13.9 pour un alésoir à 14 ).
3) pour la réalisation des pistons, de principe, meilleure est la précision meilleure est le résultat.
- Certains, à la place des pistons utilisent des coupelles en téflon qui assurent visiblement une excellente étanchéité.
- Pour ma part je réalise des petites saignées sur les pistons en bronze, car théoriquement, ces saignées favorisent le "coin d'huile" qui participerait à l'étanchéité cylindre/piston.
Enfin pour les tubes de cuivre, étant sur la région parisienne je me fournis chez Tartaix ou Wéber métaux voir leur site.
Pour les outils mon fournisseur est Otelo, qui assure des livraisons partout en France et dans des délais très courts.

Bon courage

Bien à vous tous.
J-Pascal

Merci pour les infos. Va pour l'alésoir... c'est bête j'ai du 12 et du 14 et nécessairement c'est le 10 qu'il me faut pour le moteur en cours!
Je suis en train de me battre pour le tournage d'excentriques... Bref, je cale mon 3 mors à tâtons...

Commandé pour 1000 euros d'outillage divers pour remettre mon tour en service à destination de la vapeur... car pas franchement outillé pour faire dans le mini mini... bref, madrin neuf, diviseur et mandrin de diviseur, alésoirs divers, matière première, filières etc... C'est cher cette histoire mais bon... je vais être occupé un certain temps!

hello Maxime,
Bravo pour cette détermination, n'oublie pas un outil très important les cales de fraisages, un jeu de différentes tailles, c'est quasiment indispensable.
Si tu veux des idées tu aller sur le site du club MER ( www.clubmer75) tu y trouveras des foules de renseignements dans la rubrique fiches de travail.
Bon courage et à bientôt.
J-Pascal

Demain je m'occupe du combiné tour fraiseuse, entretient full, réglage de géométrie... on verra ensuite... j'ai un rainurage de clavette à faire dans un pignon d'avance qui me pose soucis.. pas bien important mais bon..

Bon j'ai attaqué le travail....
Pour le premier cylindre c'est pas top du top... mais celà devrait le faire au moins pour un premier moteur..

Fort de cette première expérience, j'ai attaqué le deuxième cylindre... mais là... tout a foiré! Soucis sur le tour de contre pointe... c'est de ma faute! C'est bête car le deuxième cylindre était vachement mieux réussi! C'est peut être rattrapable ... A voir!
En tous cas, c'est pas simple cette affaire... Je me suis lancé dans un mode d'usinage de cylindre pas évident... on y arrive mais il y a beaucoup de reprises de pièce....Entièrement usiné dans la masse donc tournage en excentrique de l'alésage...
Ca me plait vos histoires de vapeur... c'est pas simple, demande du doigté... tout ce qu'il me faut. Seul bémol étant donné que je passe le plus gros de mon temps entre le travail et la restau de vieilles pétoires... hum... la mise à l'eau du bateau est pas pour demain!

Question idiote.... vous n'avez jamais tenté de piston en cuir comme on faisait les pompes à vélo, les pompes à eau etc dans le temps? J'ai bien envie d'essayer dans une feuille de cuir souple intercalée entre deux "pistons". C'est con mon truc ???? J'en sais rien, jamais construit ce genre de moteur donc pas accoutumé aux tolérances d'usage!

Bonsoir Maxime,
Je ne suis ni tourneur ni fraiseur de profession mais l'expérience que j'ai acquise par des années de galère  m'ont appris qu' il  faut toujours faire ton déroulé de travail avant de te lancer dans l'usinage pour trouver la méthode qui offre le moins de démontages et reprises de pièces au tour.Le moins on démonte meilleur sera le résultat et même lorsque l'on prend des repères quand cela devient indispensable
Il vaut mieux travailler initialement du rond quitte à  faire des faces plus tard ou bien braser ton rond sur du plat ( glace dans le cas des machines à cylindres oscillants ou pour les machines à tiroirs plans)
Quant au cuir comme étanchéité des pistons c'était une méthode employée  vers la fin du 19ème siècle et qui nécessitait un  "graissage" au suif pour au moins 2 bonnes raison, - il fallait saturer le cuir avec du suif  qu'il ne mouille pas avec les condensats et surtout pour  le rendre très souple car le cuir bouilli devient très dur et cassant. A noter qu'à l'époque les machines ne tournaient pas très vite.
Il y avait des lampes à brûler sur les pistons pour faire fondre le suif et on utilisait les robinets purgeurs  pour l'introduction du suif fondu.
Si tu veux utiliser la méthode rondelles il vaut mieux, aujourd'hui  les faire avec du téflon.
Bon courage et bien à toi.

J-Pascal

Oui, tout à fait, de plus le cuir doit offrir beaucoup plus de friction, nos petits moteurs ne sont pas très coupleux, et tourne relativement rapidement (par rapport au grandeur), donc mieux vaut une étanchéité par précision du piston dans son cylindre, et une petite gorge dans le but de fixer un film d'huile, est une excellente idée ;-)

Bien l'bonjour;
" Pour ma part je réalise des petites saignées sur les pistons en bronze, car théoriquement, ces saignées favorisent le "coin d'huile" qui participerait à l'étanchéité cylindre/piston. "
Cela s'appelait un joint Suédois chez l'ex Poclain hydraulique .
Le coup du chemisage d'un bloc d'alu par une chemise en laiton est parfois plus facile à réalisée qu'un alésage, et moins couteux en outillage.
Pour le diviseur, un mandrin 3 morts à plusieurs possibilités .

On va donc travailler sur l'usinage d'un piston au mieux... en espérant que le guide et le cylindre soient parfaitement concentriques... sans compter la "bielle"... Pitié mon dieu faites que ça marche! Cela fait quand même 3 pièces dont la géométrie doit être au top!

J'espère que pour cette toute première expérience il ne va pas fuir de trop par tout les bouts!

Merci pour vos réponses constructives... pour le cuir je n'avais pas pensé à la chaleur et à l'humidité! C'est noté et abandonné. Je vais faire des saignées comme recommandé en étant au plus juste sur la cote.

Erata.... j'ai fait une énorme bêtise... le plan original dont je suis parti n'est pas de Walls mais de JP Duval. Cordialement.

Re du matin;
Pour l'usinage du piston, tu fais l'alésage de la bielle ou son taraudage en premier dans l'ébauche de piston;
Tu montes la bielle avec son ébauche de piston dans le mandrin du tour ou mieux dans une pince ( plus précise la pince) et là tu peux usiner le piston qui serrât bien concentrique avec la bielle.
Pour une bonne étanchéité du piston il y a le montage de deux coupelles téflon de part et d'autre d'un moyeu central et deux rondelles ( cherche dans le forum à la rubrique vapeur, il doit i avoir un sujet)

J'avais bien pensé à faire de la sorte... y'a plus qu'à!

Encore une question... désolé!

Sur le plan de JPD... la bielle est en inox... c'est usinable ce truc là? J'ai du 110 traité chrome ou  dans le genre... les filières y laissent leurs dents ou quasi. J'ai usiné pour l'occasion un porte filière spécial qui permet de centrer la tige à fileter. C'est déjà bien plus simple!
Il n’empêche que la filière n'aime pas!
Vous les faites dans quoi vos bielles? Du laiton ne serait pas suffisant?

Re du soir;
Inox avec comme lubrifiant du Pétrole
Tu peu prendre du Stub, mais ne pas oublier de lubrifier .

Merci pif pour ton accompagnement du néo que je suis! Va pour l'inox...me reste à dépouiller la grille du BBQ ( lol) ... madame va être contente!

Ben voilà... j'ose pas polluer une rubrique spécifique sur la brasure.. donc je vais poser ma question con.. ici... sait on jamais!

J'ai acheté de la brasure argent ...bon... la poudre livrée avec doit être diluée ou pas? La question est con je sais... ( voir mon intitulé... gros débutant! perso plus l'habitude des grosses motos ou du genre!)

Es -tu sûr que ce soit de la poudre car ( de mon humble avis , ce n'est pas habituel.Fais une photo afin de voir ce qu'il en est.
J'utilise toutes sortes de brasures à l'argent ( avec des titres différents et donc des températures de fusion différentes) , cf ma fiche de travail n°45 sur le site du club mer (www. clubmer 75)
brasures que j'achète soit à casto, pour les gros travaux soit chez un fournisseur de matériels de bijoutiers et je n'ai pas encore vu de brasure en poudre.

Bien à toi.
J-Pascal

Salut.
Je pense que la poudre dont parle Maximus, c'est de la bonne grosse poudre de plombier pour brasure sur tubes de cuivre, avec le chalumeau idoine.
A confirmer.

Ok , dans ces cas là il s'agit plutôt de poudre ou pâte à étamer. On trouve de la brasure d’argent en pâte mais surement pas dans une grande surface de bricolage.
On peut utiliser de la poudre à étamer ou de la pâte mais il faut un ajustage aux petits oignons , car l'étamage a tendance (et c'est le but) de bien filer par capillarité.
L'erreur de tout débutant est de continuer à ajouter de ces mélanges pour obtenir un congé de brasure recommandé pour toute brasure, de fait on remplit la tubulure en dessous avec la brasure fondue !!!
Méthode un peu complexe et plus longue, étamage, mise en place des pièces, chauffage et apport de brasure standard pour le congé avec une température un peu moindre pour éviter que la brasure ne parte dans la pièce.
Bonne journée à tous.

J-Pascal

Salut!
D'où le fameux dicton:
-"Qui trop en brase, mal étain!"
Désolé, c'est mon 1/4 d'heure colonial!